Claude Goubet
Ingénieur civil
Diplômé de l’École nationale supérieure d’Arts & Métiers, Goubet est un inventeur multiple. Il conçoit son propre sous-marin à partir de 1881. Les plans sont brevetés et présentés au Ministère de la Marine en 1885 qui est favorable au projet. En effet, le Ministre de l’époque souhaite moderniser les forces navales françaises.
L’engin, le Goubet I, est mis en chantier à Paris, le 26 septembre 1886 et lancé en mars 1887. Ce dernier était propulsé à l’électricité. Il fut testé dans la Seine, puis à Cherbourg où il resta lesté huit heures au fond du port. Le 13 avril 1890, il effectue une démonstration dans la rade de Cherbourg évoluant pendant près de 45 minutes au fond du bassin1. L’après-midi pendant près de deux heures trente, il effectue des cisaillages de câbles sous-marins, le dépôt d’une mine factice de 102 kg sous un radeau et le blocage d’une hélice d’un navire avec une barre de fer1. Mais malgré ces résultats encourageants, le sous-marin trouve des détracteurs car les militaires boudent l’ingénieur civil. Finalement, l’armée choisit un concurrent, le Gymnote, puis le Narval. Claude Goubet mourra ruiné1.

Le Goubet I en action.
En 1899, un deuxième prototype, le Goubet II fut mis à flot dans la rade de Toulon. Une plongée extraordinaire de vingt minutes à vingt mètres de profondeur, ne parvint pas à convaincre la Marine Nationale du bien-fondé de la poursuite du développement de la classe « Goubet ».
Le Goubet II avait une longueur de 5,60 mètres et possédait une autonomie de six heures et demie en immersion complète.
Hélàs ce second prototype, n’ayant pas eu plus de succès que le Goubet I. Claude Goubet, inventeur de génie, fut ruiné et mourur en 1903.


